Help ! Mon bébé pleure
Pleurer est normal pour un bébé, c’est son moyen d’expression privilégié, sinon l’unique. Les pleurs sont un premier "langage", et comme pour tout langage, une signification se cache derrière. Si au début les pleurs du nouveau-né risquent de déstabiliser les parents, au fil des semaines, on apprend à les décrypter et, la plupart du temps, la mère ou le père savent y répondre et les faire cesser.
Car même s’il est naturel qu’un bébé pleure, cela ne justifie pas de le laisser seul avec ses cris. Aller voir le bébé, tenter de comprendre ce qu’il exprime, satisfaire sa demande ou tout simplement essayer de le calmer : telle est la meilleure attitude à adopter face aux pleurs du nourrisson. Et ce n’est en aucun cas le rendre capricieux ; bien au contraire, réagir ainsi contribue à la mise en place d’une relation de confiance avec le bébé.
Pourquoi bébé pleure-t-il ?
Jusqu’à 3 mois, les pleurs sont souvent dus à la faim. Facilement reconnaissables à leurs sons stridents qui vont en s’amplifiant, ils cesseront, logiquement, après la tétée ou le biberon.
Des troubles digestifs peuvent également être à l’origine des pleurs. Ce sont les fameuses coliques des premiers mois. Ces pleurs déstabilisent souvent les parents qui se sentent impuissants face à la douleur de bébé. On n'en connaît pas bien leurs origines exactes.... quoiqu’il en soit il ne faut pas laisser le bébé seul avec sa souffrance. Il faut lui parler, être tendre, le prendre dans ses bras, essayer la technique du massage ou diverses positions pour tenter de calmer les douleurs.
Enfin, il est courant que le nourrisson de moins de 3 mois pleure avant de s’endormir. Ces pleurs correspondent au sommeil agité, première phase du cycle durant laquelle l’enfant cherche son sommeil. Il ne faut pas intervenir (sauf si cela dure trop !), cela risquerait de perturber à la mise en place de son rythme.
D’autres inconforts peuvent être à l’origine des pleurs. Bébé a mal digéré, il est mal installé, il a trop chaud, trop froid, sa couche est sale, il a été brusquement tiré de son sommeil par du bruit, son rythme est déréglé, il a mal aux dents… ou a tout simplement besoin d’affection. Quelque fois les cris seront uniquement le moyen d’extérioriser une tension intérieure, notamment le soir, ou de manifester un état de fatigue ; dans ce cas, l’apaisement et le calme sont les meilleurs remèdes.
Si on ne parvient pas à déceler l’origine des pleurs, il faut tout de même essayer de soulager le nourrisson. Le bercer, le promener, mettre de la musique douce, le masser, lui donner un bain, lui parler... vite découvrir le meilleur moyen de calmer son bébé. Dans tous les cas, on doit garder son sang-froid ; les bébés ressentent la tension des adultes.
Les pleurs peuvent être aussi un des symptômes en cas de problème de santé. En principe, les parents sentent très vite quand les pleurs ont un caractère anormal. Une douleur bien sûr, mais aussi une fièvre, une otite, un reflux gastro-oesophagien... peuvent provoquer ces pleurs.
Au fil des mois, de nouveaux pleurs
Les causes internes des pleurs, majoritaires les premiers mois, s’atténueront au cours de la première année. A partir de 6 mois, la plupart des pleurs auront pour origine des causes externes, souvent d’ordre relationnel.
En grandissant l’enfant est en effet la proie à de nouveaux sentiments, et avec de nouveaux « types » de pleurs. Pleurs d’ennui ou de solitude, en pleine période d'éveil, le bébé prend conscience des possibilités qui s’offrent à lui. Rester dans son lit l’ennuiera vite. On peut lui donner des jouets pour l’aider à patienter. Si l'on est occupé, on peut l'installer à côté de soi dans une chaise-haute : regarder sera pour lui un véritable spectacle.
Face à toutes les découvertes qui l’attendent, viendront aussi les pleurs de frustration ou de rage. Encore trop petit pour faire certaines choses, sans compter ce qui lui est interdit de faire... l’enfant fera vite comprendre son insatisfaction par des pleurs. Des pleurs de peurs apparaîtront également en grandissant. Plus il comprendra ce qui l’entoure, plus l’enfant sera susceptible d’éprouver un sentiment de crainte. Peur du médecin, peur du noir… il faut savoir être là pour le rassurer.
Problèmes psychologiques
Des pleurs qui se répètent, une perte d'intérêt pour son entourage, des troubles su sommeil, une perte de poids... peuvent être les signes d'une dépression chez le nourrisson. Ce problème est rare chez le bébé, mais existe. Il peut faire suite à des rapports difficiles de l'enfant avec ses parents, en cas de dépression chez la mère, par exemple. Bien entendu, ces symptômes nécessitent l'avis d'un médecin.
Spame du sanglot
Des pleurs qui montent en intensité, une vive colère... et l'enfant a soudain sa respiration qui se bloque, les lèvres peuvent devenir violettes, ou l'enfant peut être très pâle, et il perd connaissance. Le spasme du sanglot est un problème assez fréquent chez les enfants. Il peut se manifester généralement après l'âge de cinq-six mois, jusqu'à l'age de six ans. Les spasmes du sanglot sont très impressionnants pour les parents, mais ils ne sont pas graves. Il suffira d'allonger l'enfant qui reprend vite connaissance et sa respiration. Encore faut-il être certain qu'il s'agit d'un spasme du sanglot. Aussi, peut-on conseiller de demander l'avis d'un médecin.
source - http://sante-az.aufeminin.com/w/sante/s64/bebe-grossesse/pleurs-bebe-nourisson/3.html